IgNobel 2013 : le grand prix des découvertes scientifiques inutiles

La plupart du temps, le Tryangle évoque des sujets si étranges qu’il paraît « en avance sur l’actualité » ou « totalement anachronique ». Mais, parfois, il est tout simplement à la bourre… C’est le cas avec les résultats du Prix IgNobel 2013, tombé la semaine dernière, que j’attendais pourtant avec impatience. Les voici, un peu en retard, donc…

Pour ceux qui ne les connaissent pas, le prix Ig Nobel, jeu de mots entre Prix Nobel et « ignoble« , est une récompense parodique décernée aux personnes dont les découvertes scientifiques sont étranges, farfelues ou carrément futiles. De 1991, date de la première cérémonie, à nos jours, cette célébration de l’insolite est devenue moins moqueuse que sympathique, les chercheurs étant heureux de cette curieuse publicité.

Ig-Nobel-Prize

En 2012, les chercheurs Jennifer Pokorny et Frans de Waal avaient été récompensé pour avoir prouvé que les chimpanzés étaient capable d’identifier leurs congénères simplement en regardant une photo de leurs fesses. Quatre chercheurs avaient aussi eu un prix pour leur étude sur les forces cinétiques qui créent le mouvement de cheveux humains attachés en queue de cheval tandis que le « Government General Accountability Office » américain avait reçu une ovation pour son rapport recommandant « la rédaction de rapport concernant les rapports ». Autant dire que le niveau était déjà très haut.

Mais en 2013, les chercheurs et le IgNobel se sont dépassés, voici les plus belles perles :

  • Prix de médecine à une équipe sino-japonaise qui a prouvé qu’écouter de l’opéra permettait d’améliorer les chances de réussites de transplantations du coeur chez les souris. A lire ici.
  • Prix de psychologie à Laurent Bègue et son équipe de chercheurs européens pour avoir prouvé ce que tous le monde savait déjà : une personne saoul a tendance a se trouver plus attirante que lorsqu’elle est sobre, dans une étude sobrement intitulée « Beauty is in the eye of the beer holder ». A lire ici.
  • Prix de biologie et d’astronomie (oui, les deux) pour une équipe de chercheurs suédois, australiens et sud-africains qui ont prouvé que les bousiers égarés pouvaient retrouver leur chemin en observant la voie lactée. A lire ici.
  • Le prix de physique pour une équipe italienne qui a fait la découverte stupéfiante que certaines personnes seraient potentiellement physiquement capable de courir à la surface d’une mare – si cette mare et cette personne se trouvaient sur la lune. A lire ici.
  • Prix IgNobel de la Paix décerné à Alexandre Lukashenko, président de Biélorussie qui a passé une loi rendant illégale les applaudissements en public, ainsi qu’à la police Biélorusse pour avoir arrêté un homme qui n’avait qu’un bras pour « applaudissement sur la voie publique ».

ap_harvard_ig_nobel_awards_ll_120921_wblog

Mais le prix qui paraîtra le plus extraordinaire à un regard Tryangulaire est, sans nul doute, le prix des Statisticiens et Probabilistes. En effet, des chercheurs anglais ont fait deux découvertes remarquable dans un champ très particulier de sciences : les vaches. Selon eux, plus longtemps une vache est couchée, plus la probabilité qu’elle se relève augmente. Cependant, il est impossible de prédire quand une vache qui est debout va se coucher à nouveau. A lire ici.

Voilà. Un grand merci au IgNobel, et à l’année prochaine !